Dimanche 25 octobre
Intitulé de l'étape " la rizière infernale "
Aujourd'hui, c'est sous la brume que nous découvrons le lac de Begnas. Ce matin RV 9h, à l'entrée de l'hôtel, avec une petite annotation de J-Michel : prévoir 10mn pour s'y rendre. Nous avons vite compris. Et oui c'était un peu plus de 260 marches qu'il a fallu gravir avant le départ.
Le groupe s'élance dans l'unique rue du petit village, plongeant rapidement en sous-bois, avant de longer, puis pénétrer dans les rizières. Je savoure vraiment ce moment en m'arrêtant à plusieurs reprises pour en prendre plein les yeux. Oui oui, je cours dans les rizières au Népal !
Il y a plusieurs passages dans l'eau, et les chaussures trempées rajoutent de la difficulté en plus du terrain glissant. Nous passons dans de minuscules villages et traversons même des propriétés. La consigne est d'y marcher en signe de respect. Cela me permet de prendre le temps de saisir quelques moments de vie népalaise. Ces petites maisons rurales avec un jardinet, 2 ou 3 chèvres dans un abris, une petire pièce sans fenêtre munie juste d'une entrée, avec un foyer et quelques gamelles sur le sol en terre battue qui leur sert de cuisine. Ici, contrairement à la ville, malgres les conditions de vie spartiates, la population que nous croisons laisse transparaître leur joie de vie, et nous innondent de leurs "namasté". L'arrivée se fait après une dernière traversée de rivière á la grande joie des élèves.
L'école se trouve en plein milieu des rizières. Les murs extérieurs de l'école sont ornés de jolis peintures. Il est prévu que les élèves nous chantent une chanson, mais après un long moment d'acharnement infructueux sur le branchement d'un vieux magnétophone, une grande farandole avec les élèves est improvisée pour la plus grande joie des enfants qui nous gratifient de leurs rires. C'est dans un immense chahut très bruyant que tous les élèves regagnent leurs classes respectives pour la distribution. Je commence dans une classe de niveau 8 (sur 8), ils ont entre 13 et 14 ans, les filles d'un côté d'une allée centrale, les garçons de l'autre. Nous échangeons d'un anglais "aproximatif" avec les quelques enfants qui le parlent et traduisent aux autres. Dans cette école certains professeurs ne parlent pas du tout anglais à mon grand étonnement. Avant de quitter l'école je m'aperçois que du sang me dégouline sur le poignet ?? Après inspection et désinfection, l'infirmière me dit que cette minuscule plaie qui saigne énormément est dûe à la morsure de sangsue. celle-ci met un anti coagulant pur se gaver plus facilement. Je ne suis pas la seule à avoir fait la rencontre de ces petites bêtes.
Au retour les minibus empreintent un chemin parsemé de grosses pierres, éprouvant une fois de plus les pneus et les suspensions fatiguées de nos véhicules, ainsi que nos corps balotés en tous sens.
À l'arrivée en haut de l'hôtel ayant 1h de libre, je décide avec 2 autres gazelles de faire l'économie d'une montée/descente, soit plus de 500 marches et de partir directement à la découverte d'un petit temple. Nous empruntons un petit chemin qui grimpe. Et oui le Népal met à rude épreuve les muscles de nos jambes qui commencent à être bien raides. Nous pouvons apercevoir quelques singes dans les arbres. Plus nous grimpons plus nous entendons un bruit strident qui devient vite insuportable, mais alors que nous semblons très proches impossible de l'identifier. Nous croisons 2 filettes sur une de ces superbes balançoires en bambou. Quelques maisons avec une pancarte : Gest House ou le confort semble tès rudimentaire. Nous arrivons après un bon quart d'heure de marche face à un joli petit temple situé sur une crète avec une vue dégagée permetant de profiter d'un superbe panorama.
Sur le retour nous croisons un vieil homme entrain de tresser un panier. Je lui demande si je peut prendre une photo, mais il veut une compensation financière. N'ayant pas d'argent nous lui proposons 2 barres de céréales qu'il accepte et nous gratifie d'un sourir pour la photo. À nouveau dérangées par le sifflement, nous interpellons des népalais sur le chemin et leur demandons des explications. Ils nous disent que ce sont de tout petits insectes qui font ce bruit. L'un d'entre eux, me tend quelque chose et me fait signe de le manger. Voyant mon hésitation, il me montre au sol de petits fruits ressemblants à des mini noisettes. Je goûte donc, pour ne pas vexer ce monsieur qui veut juste me faire plaisir. Cela ressemble à une noisette avec une texture de chataigne.
Cette après-midi, lessive indispensable, puis place à la détente sur le bord de la piscine pour commencer, suivi d'un massage prévu par notre super organisateur. Il est le bienvenu. Le massage est énergique, et pas un muscle n'est oublié. La masseuse est très gentille et nous tantons un échange laborieux mais néanmoins très drôle avec notre petit anglais respectif. Au bout de 3/4 d'heure j'en ressort détendue mais tellement huilée de la tête aux pieds que ne pas glisser de mes claquettes devient un défi pour regagner ma chambre.
La soirée se clôture par un spectacle de danses folkloriques népalaises. Tiens je reconnais ma masseuse. Le personnel est multifonction. Nous sommes invitées à partager leur danse. Une gazelle décide alors de leur apprendre la danse des canards. Ils se prètent au jeu et cela fini dans un fourire général.